Skip to main content

Infographie : les 4 niveaux de collaboration BIM

Le BIM est un processus qui consiste à créer un modèle numérique d’un bâtiment pour faciliter la collaboration entre tous les acteurs de la construction (depuis la conception jusqu’à la maintenance). Les degrés d’utilisation varient en fonction des niveaux de collaboration désirés par les parties prenantes : depuis le niveau 0 (aucune collaboration BIM) jusqu’au niveau 3 (collaboration 100 % BIM). Explications.

Les 4 niveaux de collaboration BIM

Classés de 0 à 3, les niveaux de collaboration BIM (Building Information Modeling) correspondent à la maturité des acteurs sur chaque projet de modélisation. Les niveaux coïncident aussi avec différents degrés de complexité et d’intégration des données dans le modèle numérique. Et différents degrés d’efficacité !

Niveau 0 : aucune collaboration BIM

Le niveau 0 correspond au niveau de collaboration BIM le plus bas. À ce stade, les dessins en 2D sont réalisés via un logiciel de DAO (dessin assisté par ordinateur) externe ou au format papier. Ils sont ensuite utilisés pour concevoir et documenter le projet. Aussi, tous les échanges relatifs à la collaboration sont opérés par l’envoi de documents électroniques ou papier.

Ce mode de fonctionnement ne favorise pas la collaboration, pour plusieurs raisons :

  1. Les normes graphiques ne sont pas uniformes – elles sont laissées à l’appréciation de chaque intervenant.
  2. Les informations ne sont ni structurées, ni centralisées.
  3. La majorité des projets ne sont pas géoréférencés, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas associés à des coordonnées géographiques et n’ont donc pas d’emplacement spatial.

Niveau 1 : collaboration BIM basique

Le niveau 1, aussi appelé BIM solitaire ou lonely BIM, constitue le premier palier du BIM collaboratif. Ce mode de collaboration combine l’utilisation d’un logiciel de CAO 2D pour dessiner les plans, et de maquettes numériques 3D pour la partie conception.

Cependant, le niveau 1 de BIM limite encore le partage des informations. En effet, ces dernières sont souvent stockées dans des fichiers distincts plutôt que dans un environnement commun. 

Côté utilisation, un modèle numérique peut permettre d’assurer la coordination entre différents acteurs d’un projet, mais il ne peut pas encore être exploité pour la gestion de la conception.

Niveau 2 : collaboration BIM avancée

Souvent considéré comme le premier palier du BIM avancé, le niveau 2 de BIM se concentre sur le partage de l’information entre les différents acteurs du projet. Les données sont centralisées dans un CDE (Common Data Environment ou environnement de données commun), un environnement de travail commun accessible de manière sécurisée. Chacun peut alors accéder aux documents et les extraire afin d’en exploiter les informations.

Les normes BIM sont souvent utilisées afin de garantir l’interopérabilité des données d’un acteur à l’autre et d’un logiciel à l’autre. Toutefois, une collaboration de niveau 2 n’impose pas aux membres de l’équipe de travailler sur les mêmes modèles de dessins de CAO 3D. D’ailleurs, dans la majorité des cas, chacun prend la liberté d’utiliser le modèle CAO qui lui convient (et qui fait partie de ses processus de modélisation).

Niveau 3 : BIM intégré

Le niveau 3 constitue le niveau ultime en maturité BIM. Il permet une implication numérique de toutes les parties prenantes d’un projet, pour la gestion de l’ensemble du cycle de vie du bâtiment (construction, installations et actifs). Les informations sont stockées dans un cloud commun – unique – et mises à jour en temps réel, ce qui facilite l’accès et l’actualisation des données de part et d’autre.

Dans le cadre d’une collaboration BIM de niveau 3, tous les participants travaillent sur une maquette 3D unique et évolutive. Cette source d’informations et de précision incomparable constitue un élément central du processus. Pour cause, elle compile toutes les données sur les caractéristiques physiques, techniques et fonctionnelles d’un projet.

Le niveau 3 de collaboration BIM est le plus optimal : il permet d’améliorer la fiabilité, l’efficacité et la qualité des projets de construction. La clé : choisir le niveau de collaboration adapté dès le démarrage afin d’optimiser les conditions de travail des différents acteurs, de réduire les erreurs et d’améliorer la qualité du projet final.