Qu’est-ce que le BIM to Field ?
La BIM influence de plus en plus l'apparence des bâtiments, leur structure et leurs fonctions, ainsi que la manière dont les différentes parties concernées sont impliquées dans la planification et l'exécution. Découvrez comment le BIM est utilisé et quel rôle le BIM to Field joue dans le workflow BIM à partir d'exemples pratiques.
De "Field to BIM" à "BIM to Field"
Vous avez peut-être entendu parler de Field to BIM, le processus de capture de données numériques à l'aide d'un scanner laser qui est ensuite transféré à un logiciel de CAO pour traitement ultérieur. Le BIM to Field est étroitement lié au Field to BIM. Dans BIM to Field, les données du modèle BIM sont transférées sur le chantier - dans Field to BIM, les données du chantier sont transférées sur le modèle. Il s'agit du workflow Field to BIM - BIM to Field :
Le Workflow BIM "Field to BIM" (en haut) et "BIM to Field" (en bas) : Numérisation laser 3D, Modélisation 3D, ainsi que la planification et la réalisation des relevés et mesures pour la mise en œuvre.
BIM to Field : Qu'est-ce que c'est ?
La plupart des gens connaissent le terme BIM to Field, mais qu'est-ce que cela signifie exactement ? BIM to Field (aussi : BIM2Field) décrit le processus de transfert de données numériques dans une maquette pour documenter la conception exacte, l'exploitation ou la maintenance sur le chantier.
Les outils robotisés permettent de transférer les données de la maquette vers une tablette portable sur le terrain. Ces données sont ensuite transmises au robot, ce qui permet une retranscription exacte de la maquette avec le système de numérisation avec une tolérance de 2 mm. Cette technologie corrige les points sur les surfaces inégales et localise les collisions dans les murs.
Les écarts dans les données du modèle dus à des changements sur le chantier peuvent être enregistrés et transmis à l'équipe de projet en tant que données relatives. Même du point de vue efficacité, une telle personne peut utiliser des méthodes manuelles pour marquer cinq fois plus de points qu'une équipe de deux personnes.
Recommandé pour vous :
Comment réaliser 87.5% d'économies sur les implantations
Et c'est comme ça que ça marche :
Les points d'implantation sont marqués dans le logiciel CAO sur le plan de construction et exportés. Les données sont ensuite importées dans le logiciel qui contrôle le robot. Celles-ci sont affichées sous forme de plan sur l'appareil de mesure et d’implantation. Ensuite, les points sont implantés, des calculs sont effectués ou des points individuels avec des données de coordonnées documentées et photographiées, par exemple lors de collisions.
Voici certains avantages :
-
Gain de temps sur le chantier
-
Élimination des erreurs de construction en travaillant exactement comme prévu
-
ROI plus élevé grâce à un travail efficace et à l’élimination des erreurs
Le robot est « le bras armé du logiciel »
L’entreprise DESBARBIEUX FRÈRES est à la pointe de la technologie grâce à l’interopérabilité entre la maquette numérique et le robot d’implantation.
La passerelle entre le logiciel CAO et le robot est simple : les points d’implantation sont à créer dans le logiciel CAO depuis la maquette numérique. Le robot est commandé par le logiciel et indique grâce au laser les points d’implantation avec une grande précision.
Leur premier projet a été de réaliser la conception et l’exécution de 33 logements. Ils ont constaté qu’au moment de l’exécution, ils ont pu mettre plus de temps à intégrer la maquette numérique et le robot sur le chantier par rapports aux autres entrepreneurs et leur décamètre. Alors qu’à la visite de chantier, les résultats obtenus par DESBARBIEUX FRÈRES étaient exacts, aucune erreur. Depuis la station robotisée est utilisée chaque semaine et le temps d’installation a été réduit. Son efficacité n’est plus à démontrer auprès des clients et des entrepreneurs tierce au projet de construction.
Grâce à la connexion entre le logiciel BIM et le robot, la société DESBARBIEUX FRÈRES a vu un gain de précision, leur évitant les allers-retours entre le chantier et le bureau. Cet avantage terrain leur permet donc de gagner du temps sur les implantations, et de se consacrer à d’autres projets en parallèle. La maquette numérique reliée directement au robot apporte sans conteste une précision inégalable sur le chantier.
Du mètre ruban au robot
La numérisation et le BIM jouent un rôle clé dans les processus logistiques de construction chez Megens, un entrepreneur MEP néerlandais. Armand van Andel, directeur technique, explique : « Notre vision est de faire en sorte que la personne suivante dans le processus logistique de construction puisse prendre le relais et poursuivre le travail sans aucun problème ». Un défi de taille se fait de plus en plus présent ces dernières années : la transmission de toutes les connaissances du bureauà l’installateur qui doit implanter les systèmes conçus. Comme l’explique M. van Andel : « Les informations sont bien là. Reste cependant à savoir où et comment les partager ? Nous entendons souvent qu’il faut beaucoup de temps pour extraire correctement les informations du modèle sur le chantier. »
« En tout et pour tout, nous avons dû bouger le robot une seule fois pour tracer tous les points et c’est tout. Nous avions fini. »
L’entreprise Megens a découvert la solution idéale grâce à la technologie : un robot qui traduit les informations du modèle BIM au chantier. Ce robot utilise un faisceau laser pour identifier les emplacements exacts sur le chantier de construction qui correspond aux points sélectionnés dans le modèle BIM. Résultat : les informations générées dans le bureau sont transmises sur chantier avec rapidité et précision.
Il ajoute également : « L’utilisation du robot apporte un avantage encore plus important : outre le gain de temps grâce à un traçage plus rapide, vous permettez à vos employés de réaliser ce pourquoi ils sont embauchés : créer – et non mesurer – l’installation. Si vous arrivez à augmenter de 10 % l’efficacité de vos employés pendant leur temps de travail, vous êtes sur la bonne voie. » En outre, le temps est non seulement économisé sur la construction elle-même, mais également lors de la modélisation, explique M. van Andel : « Le temps passé par les projeteurs à ajouter des dimensions au modèle sera optimisé. » Après la création du modèle dans notre logiciel BIM, l’ingénieur peut facilement identifier des points avec le plugin Trimble Field Points. Ces points seront exportés pour être utilisés par le robot, ce qui permet de gagner en productivité.
Processus d'échange de données optimal
Les conséquences des inexactitudes dans l'exécution manuelle ont eu jusqu'à présent un impact négatif majeur sur le reste du flux de travail. Mais grâce à la technologie moderne, la planification numérique tridimensionnelle et la mise en œuvre sur le chantier de construction ouvrent de nouvelles possibilités attrayantes. Avec le BIM to Field, les points de la maquette sont jalonnés de manière numérique, sans papier, rapidement et directement sur le chantier. De cette façon, les installations de plusieurs sous-traitants peuvent être positionnées simultanément avec précision, ce qui garantit qu'il n'y aura pas de retard sur le chantier. Cela accélère le processus d'échange de données entre le modèle, la conception, le BIM et le chantier.