Skip to main content

« Le BIM, c’est le futur du métier » : rencontre avec Vincent Bayeul, Responsable formation chez Trimble

Vincent Bayeul est responsable des formations chez Trimble. Depuis 2016, il met ses compétences et son savoir-faire au service de son équipe, mais aussi des clients de l’entreprise. Rencontre avec un passionné de technologies, qui avait peur de manquer le train du BIM.

À 34 ans, Vincent Bayeul l’admet lui-même : il a « pas mal bourlingué ». Avant d’arriver chez Trimble en juin 2016, il a commencé sa carrière dans un bureau d’études. « Mon métier était de concevoir des réseaux dans les bâtiments, principalement le chauffage, la climatisation et l’évacuation ». De fil en aiguille, il gravit les échelons et devient responsable d’activité.

Mais c’est là que commence à s’opérer, devant lui, le virage du BIM. Passionné par les nouvelles technologies, Vincent comprend rapidement qu’il faut que son entreprise prenne le train en marche pour rester dans la course. « J’ai poussé mon patron de l’époque à acheter des logiciels BIM, et le choix s’est porté sur ceux de Trimble. Mais dans mon activité de l’époque, je ne les utilisais pas ». C’est alors que le jeune homme prend conscience que s’il souhaite un jour revenir dans le métier, il doit comprendre comment fonctionnent ces logiciels pour rester à la pointe des connaissances du secteur.

Une arrivée en tant que formateur chez Trimble

En 2016, Vincent Bayeul décide donc de changer d’entreprise, et son choix se porte sur Trimble, qui développe les logiciels BIM qui le fascinent et qui recrute dans ses bureaux lyonnais. « Quand je suis rentré chez Trimble, j’étais simple formateur », résume-t-il. « Pendant trois mois, j’ai été formé à Trimble Nova et à Tekla Structures. Et au bout de cette période, je donnais ma première formation en autonomie ! »

Pour un curieux comme Vincent, le défi n’a pas été si complexe à relever. Aujourd’hui, il est responsable formation chez Trimble. « Je planifie les formations, je propose des dates, je m’occupe des programmes de formation qu’il faut faire évoluer et maintenir à jour. Je gère aussi l’équipe de formateurs », résume-t-il. Une évolution qui lui permet de « rencontrer du monde », et « d’échanger avec des spécialistes de tous les domaines ».

Une expérience riche en rebondissements

Du rachat de Stabiplan par Trimble en 2018, qui a nécessité l’intégration des équipes de formation de Stabicad auprès de celles de Trimble, à la crise du COVID-19 qui a nécessité une remise à plat des méthodes de formation dès 2020, Vincent Bayeul a assisté à de multiples petites révolutions depuis qu’il est arrivé au sein de l’entreprise. Mais le responsable des formations garde son positivisme et son enthousiasme pour un métier qu’il apprécie toujours autant.

Ancien technicien de bureau d’études, comme la plupart des membres de son équipe, il apprécie de pouvoir garder le contact avec son ancien univers. « Quand j’étais formateur, il m’arrivait de faire des démos aux prospects. Ce que j’ai toujours trouvé intéressant dans cet exercice, c’est qu’étant nous-même techniciens, on finit par parler technique et par oublier qu’on a quelque chose à vendre ! Ça m’a toujours fait rire. J’étais très heureux quand on arrivait à ce niveau-là, car pour moi, ça voulait dire que la démo avait très bien fonctionné. »

« Un outil ne remplace pas l’expérience »

Il arrive aujourd’hui que Vincent et ses collègues doivent convaincre certains prospects, perplexes face à l’intérêt du BIM. Pour lui, il y a un gap générationnel à passer. « Les anciens du métier ne sont pas forcément réfractaires, mais ils doutent un peu. Ils pensent qu’on va totalement transformer leurs méthodes de travail. Les plus jeunes, au contraire, ils ont envie de manipuler les nouvelles technologies »

Vincent se positionne clairement dans cette deuxième catégorie. « J’ai toujours considéré le BIM comme le futur du métier, et je ne me suis pas trompé », estime-t-il. « Je pense qu’il ne faut pas se limiter aux maquettes 3D pour comprendre l’intérêt du BIM. Je prends toujours l’exemple des réservations dans les plans d’exécutions. Quand j’en faisais dans mon précédent métier, c’était manuel, sur des plans 2D. Je pouvais faire 300 réservations, ça me prenait des heures, et le risque d’erreur était là. Avec un outil comme Nova, tout est quasiment automatique. Ce qui prenait une demi-journée avant prend quelques minutes maintenant, et le risque d’erreur est moindre. »

Pour autant, le formateur estime que les logiciels BIM ne feront pas disparaître le savoir-faire des professionnels du secteur. « Au contraire ! Le problème de ces outils, c’est que si on les utilise sans expérience, on peut vite faire des erreurs. Il faut du métier pour comprendre ce que sort le logiciel. C’est un outil qui permet de gagner du temps, mais il ne remplace pas l’expérience. »

« L’important, c’est la valeur ajoutée »

Quand on lui demande comment il estime aider les clients de Trimble au quotidien, Vincent Bayeul résume les choses simplement : « Ce qui est important, c’est la valeur ajoutée. À la fin de la journée, on se demande ce qu’on a pu produire. Et en l’occurrence, avec nos solutions, c’est “Qu’est-ce que j’ai pu produire par rapport à avant ?” ».

Le responsable formation estime que l’accompagnement des clients dans l’apprentissage et la maîtrise des logiciels de Trimble est essentiel pour en exploiter le plein potentiel. « C’est l’aide que l’on fournit aux clients qui est la réelle valeur ajoutée », estime-t-il.

Quant à l’avenir, Vincent l’observe forcément avec le regard toujours vers le BIM. « Dans mon ancien travail, nous avions des licences Trimble que je n’utilisais pas. Si j’avais su, j’aurais pris le temps de me faire former ! Si, demain, je devais repartir dans le monde de l’étude, je ne pourrais pas revenir en arrière. Ça change la vie, ça permet de gagner du temps et ça limite les erreurs et le coût associé. » Un témoignage qui vient du cœur, de la part d’un formateur qui n’a jamais oublié d’où il vient, et c’est sans doute ça qui le rend si passionné au quotidien.