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BIM : entre plaisirs et profits

BIM profits et plaisir

Dans l’industrie du bâtiment, nous utilisons de nombreux acronymes. Mais il y en a un en particulier auquel il est impossible d’échapper depuis quelques années. En tant qu’ingénieur ou entrepreneur, vous en avez forcément déjà entendu parler. Le BIM.

BIM est l’acronyme de Building Information Modelling, en français « modélisation des données du bâtiment », comme vous le savez peut-être déjà.

J’imagine que vous êtes également au courant de l’engouement qu’il a suscité. Et que vous avez déjà pu discerner différents points de vue le concernant. Vous avez certainement aussi entendu dire que le BIM demande un investissement important dans des logiciels coûteux, et que vous passerez beaucoup plus de temps sur vos dessins 3D. Et alors que les plus passionnés vous ont sans doute rabâché les nombreux bienfaits que le BIM pourrait avoir sur notre industrie, d’autres vous ont probablement raconté leur mauvaise expérience avec acharnement.

« L’acronyme BIM est devenu son propre ennemi. Nous tâcherons donc de ne pas utiliser ces trois lettres dans la suite de cet article. Faisons tout simplement preuve de bon sens. »

Tout ce brouhaha est fatigant. La plupart d’entre vous sont confus, épuisés ou bien sceptiques.

Je vous propose de laisser de côté tout ce que vous avez entendu à propos du BIM pendant quelques minutes. Je vais tenter de donner un sens à cette folie.

L’acronyme BIM est devenu son propre ennemi. En 2011, le gouvernement du Royaume-Uni décrivait la modélisation de données comme un moyen de faire face aux nombreux défis qui pèsent sur l’industrie de bâtiment depuis plusieurs décennies. Lorsque les équipes de projet essaient d’adopter ce mode de fonctionnement, elles sont contraintes de reconsidérer leurs méthodes d’approvisionnement, leurs techniques de transfert des risques et leur façon de travailler. Elles sont forcées de se concentrer sur les résultats que l’environnement bâti pourrait leur offrir plutôt que sur les résultats physiques.

L’arrivée du BIM a suscité un grand enthousiasme. Puis, c’est devenu une mode. Avant de finir par générer scepticisme, débats et confusion. Le BIM a un objectif logique que l’on a tendance à oublier. Pour beaucoup, ces trois lettres représentent « un changement » ou encore « une façon différente de travailler ». D’autres s’obstinent à dire que cela ne les « concerne pas encore ».

Oublions donc ces trois lettres pour la suite de l’article. Et faisons tout simplement preuve de bon sens.

Nous parlerons uniquement de l’utilisation d’outils numériques permettant de simplifier notre quotidien. Il s’agit en fait de rendre les bonnes informations disponibles au bon endroit et au bon moment pour ceux qui en ont besoin. Pour cela, nous avons recours à la technologie : plateformes collaboratives en ligne accessibles à tous les membres de l’équipe, logiciels reliant les dessins aux spécifications et aux données de performance, visionneuses permettant à de grandes équipes d’accéder à ces informations librement, etc.

« Une étude menée à bien par Avanti il y a quelque temps a démontré que ce que j’ai décrit plus haut pourrait aider à en finir avec les pertes relatives au processus de livraison de la construction. Des pertes qui représentent actuellement 20 à 25 % de tout ce que nous faisons.

Sur une semaine de travail ordinaire de cinq jours, 20 %, c’est une journée complète. Si vous pouviez récupérer ce temps perdu, vous disposeriez d’un jour de travail supplémentaire chaque semaine de votre exercice fiscal. »

Pour certains, cela représente un véritable changement culturel. Cela veut dire que les informations doivent être correctes et partagées. Et que les différents experts de la chaîne d’approvisionnement travailleront ensemble plus tôt dans le processus. Ce n’est pas difficile. Ça ne demande pas plus de travail. C’est juste légèrement différent.

Maintenant, il est important que vous compreniez en quoi cela vous concerne. Vous avez le droit d’être égoïste. Ignorez le brouhaha, la terminologie et les débats et pensez un peu à vous. Quels en sont les aspects qui aideront votre entreprise ? En quoi cela vous permettra-t-il d’améliorer votre travail afin de satisfaire vos clients et de réaliser plus de bénéfices ?

Une étude menée à bien par Avanti il y a quelque temps a démontré que ce que j’ai décrit plus haut pourrait aider à en finir avec les pertes relatives au processus de livraison de la construction. Des pertes qui représentent actuellement 20 à 25 % de tout ce que nous faisons.

Sur une semaine de travail ordinaire de cinq jours, 20 %, c’est une journée complète. Si vous pouviez récupérer ce temps perdu, vous disposeriez d’un jour de travail supplémentaire chaque semaine de votre exercice fiscal. Vous pourriez ainsi travailler plus en dépensant plus ou moins autant, ce qui conduirait directement à une augmentation de vos profits.

Vu sous cet angle, c’est certainement plus facile à comprendre. Nous ne sommes plus en train de vous parler de « données », de « COBie » ou de « modélisation 3D ». Nous vous parlons d’argent et de l’augmentation des bénéfices de votre entreprise.

Dans le secteur MEP, récupérer ces 20 %, c’est minimiser le temps que vous passez à calculer les dimensions des tuyaux, les débits, les gains de chaleur, les niveaux de lux ou encore le cheminement des conduits en ayant les bons critères de performance et les bonnes informations architecturales et structurelles à portée de main. En ce qui concerne votre projet, cela signifie que vous travaillerez avec l’équipe de conception beaucoup plus tôt dans le processus afin de coordonner, de construire et de tester les données virtuellement avant de les installer sur site, ce qui vous permettra d’éviter les remaniements coûteux et chronophages. Une meilleure compréhension spatiale des propositions et de leurs spécifications peut accélérer ce processus.

Bien sûr, l’ambiguïté et la confusion ont toujours engendré quelques bénéfices, n’est-ce pas ? Les modifications de la conception, les variations sur site et les conflits ont permis de rendre des marges minces un peu moins minces. Mais faire les fonds de tiroir implique beaucoup de travail et d’efforts. Je veux parler de l’opportunité d’augmenter vos marges de façon significative tout en construisant des relations positives.

Mais cela ne concerne pas tout le monde. La grande majorité des entreprises du bâtiment tarde à adopter des approches numériques, et d’autres ne le feront jamais. Certains s’épanouissent en se démenant chaque jour pour atteindre une marge bénéficiaire dont d’autres s’amuseraient. Pour eux, rien ne changera jamais.

Mais pour vous, c’est le moment idéal pour développer votre entreprise. Vous pouvez appeler cela le numérique, le BIM ou même le positionnement d’entreprise. Moi, j’appelle ça le bon sens.